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L'orgue actuel est le résultat d'un agrandissement. A l'orgue primitif on été ajoutés un positif de dos et deux tourelles.

 


 

En 1637, Crespin Vergnolle, facteur d'orgue de Poitiers construit cet orgue.

Trois tourelles encadrent deux "plates-faces" toutes garnies de tuyaux et surmontées des statues de la Vierge, de Saint-Nazaire et de Saint-Celse.

La balustrade qu'il utilise est plus ancienne que l'orgue et date du 16ème siècle. C'est celle que l'on peut voir encore ici.

 


 

Les trois soufflets à six plis saillants de Crespin Vergnolle (1637) restaurés par Barthélemy Formentelli.

 


 

Au premier plan : Trompette G.O de J. de Joyeuse, Trompette Pos. int. de J.P Cavaillé.

En arrière plan, les basses du Bourdon 16 de J. de Joyeuse.

 


 

Positif de dos : au premier plan le Cromorne de Jean de Joyeuse après remise au diapason d'origine (par allongement des tuyaux malencontreusement raccourcis en 1900 par M. Roger).

 


 

Le Pédalier à la française de Barthélemy Formentelli d'après "L'Art du Facteur d'Orgue de Dom Bedos" (1771).

 


 

Les claviers reconstruits par Barthélémy Formentelli sont en os de tibia de bœuf, les feintes en ébène rehaussées de marqueterie d'os.

Accouplements des claviers à tiroir : le Pos. de dos se pousse sous le G.O, le Pos. int. se tire au dessus du G.O. -

Les trois claviers peuvent être joués ensemble depuis le Pos. int.

 


 

Le pédalier "à la française" est un clavier à part entière joué à l'aide des pieds.

Ici, sur ce type de pédalier on utilise exclusivement que la pointe des pieds alternativement ou en glissant d'une touche à l'autre.

Au-dessus du pédalier, une barre de fer horizontale permet de poser les pieds lorsque l'on ne joue pas.

 


 

Tuyauterie au premier étage de l'orgue.

L'orgue de la Basilique Saint-Nazaire possède 2443 tuyaux.

Les tuyaux sont en alliage d'étain (80%) et de plomb. Au premier plan ce sont les tuyaux des jeux de Trompette et de Clairon (17ème siècle).

 


 

Une partie des tuyaux du Grand-Orgue (2ème clavier) et du Positif Intérieur (3ème clavier)

D'avant en arrière on distingue les jeux de : Voix Humaine, Clairon du G.O., Trompette du Pos. Intérieur, Trompette du G.O. (17 et 18ème siècles).

 


 

Ensemble des tuyaux correspondants au 4ème clavier (Récit), posés sur leur sommier.

Au premier plan : la rangée des tuyaux du jeu de Hautbois (18ème siècle).

 


 

Rangées de tuyaux au premier étage de l'instrument.

Chaque rangée correspond à un "jeu" particulier en fonction de la hauteur et de la largeur du diamètre de chaque tuyau.

Remarquer la rangée de tuyaux bouchés qui correspond au jeu de "Bourdon".

 


 

Certains tuyaux bouchés sont prolongés par une "cheminée" (petit tube soudé sur la calotte bouchant le tuyau) qui permet d'éclaircir le son obtenu.

A l'arrière plan remarquer l'arrière des tuyaux de façade dits "de Montre". En général ils sont plus longs que nécessaire pour l'esthétique visuelle ; c'est pour cela qu'ils sont ouverts à l'arrière. Leur son se produit jusqu'à la première ouverture en partant du bas.

 


 

Dans le petit buffet derrière l'organiste (Positif de dos) se trouvent 9 jeux.

Ici, on voit les basses en bois (sapin) du jeu de Bourdon. Ces tuyaux sont bouchés par un tampon dont on peut voir le manchon qui permet l'accord.

 


 

Pour accorder les jeux appelés "jeux d'anches" comme la Bombarde, les Trompettes, le Clairon, le Hautbois, la Voix Humaine ou le Cromorne, on agit sur une petite tige de fer appelée "rasette".

Ici : rasettes du jeu de Cromorne du Positif de dos (1er clavier).

Remarquer aussi les marques anciennes écrites par Jean-Pierre Cavaillé (1773) sur le "faux sommier" (planche percée de trous qui maintient le pied des tuyaux).

 


 

Les soufflets de 1637 restaurés.

Deux soufflets sont au repos, un autre est levé. Ils étaient autrefois levés manuellement à l'aide de cordes et de poulies par un "souffleur", ce qui est toujours possible aujourd'hui.

Cependant il est plus simple d'utiliser maintenant le système de lève-soufflet automatique grâce à un vilebrequin mis en mouvement par un petit moteur électrique qui va lever alternativement chacun des 4 soufflets de l'orgue.

 


 

Le travail de sculpture de l'ancien buffet (en noyer) de 1637 a été confié à Jean Rigail et Jean Mélair, deux artisans carcassonnais.

Les panneaux sculptés et surtout les cariatides (ou harpies) qui supportent la tourelle centrale de l'orgue sont une preuve du talent de nos deux artistes.